Macro-déchets flottants (ObsenMer)

Kouo 21 11 17 Atlantique
Bidon retrouvé au large du Sahara Occidental, sept 2017 (Voilier Ambrym ©Kouo Cécile)

Le RIEM (Réseau sciences marines participatives), en partenariat avec l’Ifremer et le ministère de la Transition écologique et solidaire, joue le rôle d’intermédiaire entre les plaisanciers et les scientifiques. Il organise les actions des bénévoles en navigation côtière et hauturière, assure leur formation aux protocoles scientifiques., valide, pré-analyse et transmet les données collectées aux chercheurs.

L’objectif final est d’impliquer les plaisanciers-citoyens dans la protection des océans par l’estimation de l’impact des macro-déchets flottants sur le fonctionnement des écosystèmes marins par des observations précises (vous trouverez ci-dessous le protocole d’application en mer).

C’est un outil de gestion qui permet à la fois de créer de la cohésion sociale, d’obtenir des données de terrain exploitables et de sensibiliser à la préservation de la biodiversité marine.

Pour se faire, deux modes de saisie de données en mer existent :

  • La saisie manuelle grâce à la fiche d’observation à imprimer.
  • La saisie via l’application numérique « ObsenMer ». Retrouver le tutoriel ici.

Retrouver également ici, les différentes nomenclatures des macro-déchets flottants.

Pour plus d’informations sur le protocole, nous vous invitons a continuer la lecture de la page.


  • Le Protocole macro-déchets flottants:
    • Génèse
      • Il y a eu de nombreux changements drastiques dans le dernier demi-siècle, mais l’un des plus instantanément observable est l’ubiquité et l’abondance des débris dans le milieu marin. De gros gyres accumulant des déchets flottants sont apparus dans les océans.
  • Implications
    • De nombreuses implications potentiellement néfastes ont été identifiées :
      • Le transport de polluants organiques persistants
      • La libération de composés toxiques, y compris les médicaments,
      • L’invasion d’espèces exotiques
      • La mortalité d’espèces, y compris les mammifères marins, les oiseaux marins et les tortues après l’ingestion de déchets
      • La modification la structure des communautés benthiques
      • Les impacts socio-économiques tels que la menace de débris flottants à la navigation, la réduction de la valeur récréative des plages, la perte de revenus pour l’industrie du tourisme et Les dommages aux engins de pêche
    • Caractérisation des déchets flottants
      • Les macro-déchets flottants sont observés mais pas collectés
      • Le rapportage exige le regroupement en catégories de matériel, de type et éventuellement de taille des objets. Pour les déchets flottants, les catégories permettent une collecte d’information selon des modalités identiques aux autres compartiments (Ramassage sur plages ou en plongée etc.) et permettront de comparer les zones en Europe ou avec ces autres compartiments (compatibilité des listes). D’un point de vue pratique, les objets sont répertoriés par occurrence (nombre).
        • Matériel
          • Plastiques/Polymères-Caoutchouc-Vêtements/tissus-Papier-Bois travaillés- Verre/céramique-Métal
        • Taille
          • Comme les déchets flottants sont observés mais non collectés la taille est le seul paramètre indicatif de la quantité de matière plastique qu’il contient. Celle-ci est définie comme la dimension la plus grande, largeur ou longueur, visible lors de l’observation.
          • La limite de taille plus faible pour les observations est déterminée par les conditions d’observation. Ceux-ci devraient être harmonisés de telle sorte qu’une limite inférieure de 2,5 cm peut être obtenue. Cela indique que des observations ne permettant ces observations (conditions météorologiques, état de la mer) ne peuvent être recommandées.
          • Seule l’estimation des classes de taille est possible. Autant que possible les observations concerneront les tailles suivantes : entre 2.5 cm et 50 cm
        • 2 types d’observation lors de navigations côtières ou hauturières
          • Observation ponctuelle
          • Observation d’une durée de 30’ à faible vitesse avec peu de vent et donc peu de mer. Idéalement, l’observation doit être effectuée après une période minimale (quelques heures) de calme afin d’éviter l’influence du brassage
        • 2 modes de saisie
          • Saisie manuelle :
            • Un système pour visualiser les zones d’Observations (cartographie)
            • Un GPS pour les coordonnées d’observations (début et fin)
            • Une fiche d’observation (papier, PC, etc.) pour documenter les observations fournies par le RIEM
            • La liste des catégories, mentionnant les modifications apportées lors de l’observation (agrégation des catégories, etc.) fournies par le RIEM.
          • Depuis mai 2017 : Saisie via l’application « ObsenMer » (sous réserve de respecter le tutoriel de téléchargement pour accéder à la plateforme RIEM)
            • Un téléphone portable, une tablette IOS ou Android ou un ordinateur

Dans les 2 cas n’hésitez pas à faire des photos

  • 2 modes de transmission
    • Version manuelle
      • Les données collectées sont transmises au RIEM contact.riem@gmail.com via un fichier excel. Le RIEM centralise et bancarise les informations avant de les transmettre aux scientifiques.
      • Les fichiers sont transmis lorsque le navire se situe dans une zone permettant les transferts via internet. L’idéal est de transmettre vos observations à la fin de chaque navigation que l’on soit en côtier ou en hauturier
    • Version numérique
      • Les données sont stockées par votre appareil et sont transmises lorsque votre appareil connecte de la WIFI (afin de ne pas impacter les forfaits téléphoniques)

Rappel des documents utiles :